Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : SYMBMILGEND, les insignes et les traditions en gendarmerie
  • : l'actualité, les dossiers de fond et l'histoire des insignes et des traditions de la gendarmerie
  • Contact

Recherche

Archives

19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 22:30

La grenade, un symbole pour l’élite.


La grenade reste, avec l’ancre et l’épée, un des symboles militaires les plus connus du grand public. Cette arme de combat représentée sous diverses formes n’a pas toujours appartenu au patrimoine de notre institution, bien qu’elle en soit aujourd’hui le symbole le plus représenté et le plus distinctif.


Prestigieuse devancière, la maréchaussée ne possédait pas la grenade dans son patrimoine symbolique. La «bombe enflammée» va timidement apparaître dans l’institution peu après la Révolution française. La loi du 15 mai 1791 supprime la compagnie de la prévôté de l’Hôtel, unité de la maréchaussée employée à la garde du roi et la police de la cour, et la remplace par deux compagnies de grenadiers gendarmes chargées du même type de mission auprès des autorités de la République. Quand ces unités cesseront d’être rattachées à la gendarmerie, elles légueront le symbole de la grenade à l’institution.

Cet attribut fera son apparition dans les textes réglementaires en 1798. Celui-ci sera tout d’abord d’argent en cannetille ou en drap bleu selon les grades sur les retroussis des uniformes. Par la suite, la grenade se matérialisera de façons diverses sur les bonnets à poil de l’Empire, sur les plaques de ceinturons des uniformes, sur les coiffures et les passementeries. De nos jours, elle reste bien présente sur la tenue, sur les documents de correspondance et certains matériels.DSC_2796.JPG

La Gendarmerie nationale va aussi, au fil de l’histoire, essaimer sa symbolisque chez les gendarmeries « sœurs ». Ainsi, il est aisé de constater les liens qui nous unissent aux institutions étrangères, tant la grenade ou les aiguillettes sont présentes chez nos homologues belge, luxembourgeois ou italien et plus recemment au sein de la nouvelle force de gendarmerie européenne

DSC_2797.JPG

Bien entendu, au fil du temps, la forme de cette grenade a évolué. Elle est représentée avec un panache comprenant un nombre variable de flammes et une bombe plus ou moins grosse. De nos jours, sa forme est fixée réglementairement à huit flammes entrelacées pour la gendarmerie. Elle est ainsi clairement identifiable au regard de celle de la légion étrangère, de l’infanterie, des pompiers ou encore de l’administration des douanes.

L’attribut que constitue la grenade est porteur d’un fort symbolisme : il reste l’apanage des troupes d’élite. En effet, cette arme était primitivement un projectile de forme ronde remplie de poudre noire comportant une mèche à son sommet. Dès 1667, des soldats grenadiers font leur apparition dans les rangs des troupes françaises. Ces soldats, de robuste constitution, au caractère affirmé, étaient spécialisés dans la mise en œuvre de ces bombes enflammées. Le poids de ces engins (1,9 kilos au XVème siècle) et la rusticité du dispositif de mise à feu faisaient prendre d’énormes risques à ces hommes, dont nombre perdait la vie dans l’explosion de ces projectiles. Cet état de fait contribuera à mettre en valeur le caractère élitiste de la fonction de grenadier. Les siècles suivants verront l’attribution de cette appellation aux meilleures des troupes et la grenade deviendra un symbole distinctif de la valeur d’une formation. Progressivement, elle sera étendue à de nombreuses armes, spécialités ou administrations sous réserve qu’elles mettent en œuvre de l’armement.


A la lumière de ces explications, il semble juste que cet attribut figure sur les uniformes et équipements de la Gendarmerie nationale, institution qui conserve l’honneur de défiler à la tête des armées et de prendre place à la droite des troupes.


© Richard filmotte

03/2008

Partager cet article
Repost0

commentaires

V
vraiment merci , vous permettez de faire revivre des souvenirs musicaux d une grande qualité d un merveilleux passage de ma vie à la garde républicaine qu un epoux tout aussi merveilleux et épanuoui vetu de son bel uniforme n a fait qu ajouter de la grandeur à cette vie gendarmique.Je me suis permise de faire suivre votre oeuvre à mes amis .encore merci mon coeur est ravi du réveil d hier sur des jours heureux.Alette Verdy Vve du lt-colonel VERDY MARC
Répondre
R
<br /> bonsoir<br /> Merci de ces gentilles paroles et très sincèrement je me joins à vos propos, La Garde était ma maison de 1986 à 1999 j'ai donc toujours une tendresse particulière pour cette maison et j'y ai croisé<br /> votre époux<br /> merci<br /> Richard Filmotte <br /> <br /> <br />
T
bravo pour l'idée et sympa. Quel sera le prochain sujet ? un peu de biblio serait bienvenu
Répondre